Auteur, co-metteur en scène & interprète

Anatole Edouard Nicolo est né à Angers, le 14 septembre 1996, dans une famille d’artistes. Son père, compositeur de musique, sa mère, chanteuse, et son grand frère, qui deviendra plus tard rappeur sous le nom de Georgio. Mais après quelques années de bonheur, un divorce plonge sa famille dans la précarité. Ils vivent alors dans un squat avec son père, et dans un foyer avec sa mère et son frère, tout en nourrissant des rêves pour échapper à cette réalité.

C’est à l’école primaire qu’il découvre le théâtre. Il prend des cours et s’évade à sa manière. Mais très vite, il a le sentiment que l’évasion intellectuelle n’est pas suffisante. Il se lance alors dans le sport de haut niveau, le football, pour fuir tout le reste. Il abandonne le théâtre, se consacre à la sueur des entraînements, pensant qu’il est plus simple de s’exprimer ainsi. Le football le fait voyager : en Belgique, en Angleterre, au Luxembourg, à Toulouse. Jusqu’au jour où l’on lui dit que sa carrière est terminée, n’ayant pas le talent nécessaire pour en faire un métier.

L’école lui conseille de se tourner vers des BEP menuiserie ou plomberie. Une autre solution s’offre à lui : le social. Il réalise des stages avec des personnes qui accompagnent des familles en situation de précarité, comme au Secours Populaire, ou avec des associations qui soutiennent les mères des djihadistes, ces femmes souvent perdues face aux choix de leurs enfants. Finalement, il comprend : il étudie les fractures humaines. 

C’est à ce moment-là qu’il décide de se lancer dans la création. Il écrit d’abord un documentaire, puis un roman. Le documentaire est défendu en festival, et le roman est publié à la rentrée littéraire paru chez Calmann Levy. Le Figaro Littéraire le qualifie dans les huit “ Primo-Romancier à suivre de cette rentrée” et quelques mois plus tard le roman sera finaliste de plusieurs prix littéraire, ainsi que lauréat du Prix la Poste. Lire Magazine ira jusqu’à le classer dans les 100 meilleurs romans de l’année.

Il décide de reprendre alors des cours de théâtre, car au fond de lui, ce corps qui parle ne l’a jamais vraiment quitté. Peu après, la Maison de la Poésie lui demande une adaptation en lecture théâtrale. La salle est pleine, et à la fin de sa performance, 165 personnes se lèvent pour une standing ovation. Des larmes et des sourires s’échangent dans le public. Le Bon Marché le sollicite également pour une prestation similaire. Son roman dépasse toutes ses attentes, avec une trentaine de dates depuis août jusqu’à novembre.

Aujourd’hui, l’envie de le porter à la scène grandit. L’envie de revenir à l’enfance, au jeu, à l’acting, à ce corps qui parle encore et toujours.